10 ANS AU CAMBODGE
Entre 2010 et 2020, j’ai vécu à Siem Reap, au Cambodge. J’y ai fondé un tattoo shop, une taverne pirate et un groupe de hard rock. Le tattoo shop finira en publication dans le guide Lonely Planet comme le meilleur du pays. La taverne, un endroit unique appelé « The Harbour », deviendra au fil des années un spot incontournable pour les voyageurs du monde entier (avec des centaines de concerts, des festivals, des one man shows d’humoristes, des expositions, des articles de presse, une apparition dans une série Netflix, un documentaire pour la télé Philippine… j’en passe et j’en oublie). Le groupe de rock se produira pendant des années sur la scène du Hard Rock Café en tant que résident. Et puis la vie s’est imposée avec ses gros sabots et le COVID a décidé de mon sort… Fini l’Asie et retour en France avec des souvenirs plein la tête !
LA FAMILLE
Comment faire simple ma p’tite dame ? Essayons ça : je suis Grenoblois, ma femme est Népalaise, on s’est rencontrés en Thaïlande et notre fille est née au Cambodge. A la maison on parle anglais et on mange le riz avec les doigts… Notre vie est partagée entre Grenoble et Kathmandou, entre le Saint Marcellin et le fromage de Yak, entre le gratin dauphinois et les momos, entre la Bastille et la Durbar Square de Bhaktapur, entre une vieille Golf VW et une Royal Enfield, entre Noel et Dashain… Croyez-moi, ça se vit assez bien en fait!
LA MUSIQUE & LA SCÈNE
J’avoue qu’à mes heures, j’aime bien hurler dans un micro… J’étais ado pendant les années 90, alors j’ai bouffé du MTV, du grunge de Seattle et de plein de bons trucs que mon père passait sur ses 33 tours. Je suis donc tombé dans la musique tout petit et j’en suis jamais vraiment ressorti. Alors que ce soit sur des reprises d’Alice In Chains, de Green Day, de System Of A Down, de Megadeth, de Deep Purple ou encore de Rage Against The Machine, il se pourrait bien que tu m’aperçoives en train de m’égosiller avec mon groupe « Stone Blanket » au détour d’une salle de concert, d’une fête de la musique ou d’un studio à La Bobine, à Grenoble. Si ça te tente de perdre quelques décibels d’audition, garde les yeux bien ouverts et suis moi sur les réseaux…
LES VOYAGES & MOI
C’est vrai que j’ai du bol : en décidant de tout quitter en 2010, j’ai pas mal roulé ma bosse. Que ce soit pour l’aventure, le tatouage ou ma famille, j’en ai vu du pays mon bon monsieur… Le Cambodge, la Chine, la Thaïlande, le Japon, l’Ecosse, le Népal, la Malaisie, le Pays de Galle et autres, je les connais peut-être pas sous toutes leurs coutures, mais pas loin. Comme on dit : les voyages forment la jeunesse, sauf que je suis plus trop jeune moi ! Et pour la suite ? Moi je choisis sans hésitation l’Islande ou la Nouvelle Zélande.
MA VISION DU TATTOO
Ça fait depuis 2010 que je fais des petits trous dans la peau de mes clients pour mettre de l’encre dedans, et depuis tout ce temps j’ai eu plein de temps pour développer une vision particulière du tatouage ainsi que des compétences spécifiques à certaines techniques. Bien que capable de produire pas mal de styles, je me suis naturellement spécialisé dans le point par point, dans les textures et les motifs géométriques, et dans les créations abstraites. J’adore créer des tatouages qui ont un effet visuel saisissant, en jouant avec le corps, en donnant l’impression de s’insérer dans la chair ou de surgir de la peau… En gros, je pense simplement que le tatouage est un exercice visuel qui doit faire saigner les yeux de tes potes quand ils voient ta toute nouvelle pièce ! Il n’en reste que j’adore le tatouage en tant que tel, et que je ne refuse jamais un petit old school américain ou un trad japonais qui passe par là.
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